juin 10

nicole_radio

Alors que j’animais des émissions radiophoniques dans les années 70 et 80,  un silence communément appelé dans notre jargon « un blanc » s’avérait catastrophique. En ondes, nous avions tous le même réflexe. Remplir chaque moment de vide par des paroles, de la musique ou de la publicité. Le silence était inconcevable, il provoquait un malaise voire un moment de panique à la station. J’en ai vécu quelques uns…

Savoir utiliser le silence
Utilisé dans un contexte différent, le ou les silences peuvent devenir des outils créatifs permettant de développer des relations efficaces et de mettre en valeur l’information livrée.

Écoutez les discours d’hommes politiques, grands professionnels du verbe, et notez la façon dont ils ponctuent leurs phrases : avant chaque mot ou chaque idée importante, un bref silence prépare le terrain et crée le vide nécessaire pour que le mot qui suit s’ancre profondément dans nos esprits. (Voir la vidéo d’Obama)

Les avantages du silence

  • Après un silence, vos paroles sont plus fortes et plus significatives.
  • Vous créez un climat calme et détendu propice à l’écoute.
  • Votre laissez du temps à votre auditoire pour intégrer l’information.
  • Le silence est nécessaire à la parole, il introduit un espace de respiration.

D’ailleurs, un texte correctement ponctué est nettement plus intelligible qu’un texte débité platement et sans silences. Utiliser le silence (pause) après une idée forte, peut faciliter sa compréhension et permettre une meilleure assimilation.

Définition du silence en communication
« Le silence n’est jamais le vide mais le souffle entre les mots, le court repli qui autorise la circulation du sens, l’échange des regards, des émotions, la brève pesée des propos qui se pressent sur les lèvres ou l’écho de leur réception, le tact qui permet le tour de parole par une légère inflexion de la voix aussitôt mise à profit par celui qui attendait le moment favorable… »
– David Le Breton, Anthropologue, Université de Strasbourg.

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